Texte-Dessin-Couleur : B.Roels
Éditions SANDAWE
Synopsis
Léa est une jeune adolescente surdouée d’origine péruvienne.
Elle vit seule avec sa mère adoptive dans la banlieue de Lyon.
Elle n’a pas d’amis.
Mais depuis plusieurs mois, elle rêve chaque nuit d’une fille qui lui ressemble, poursuivie par un puma dans la jungle amazonienne de la cordillère des Andes.
Celle-ci parle une langue qu’elle ne comprend pas et cache sous son poncho
un mystérieux quipou.
Léa est persuadée qu’il s’agit d’une jeune inca du XVIe siècle dont l’âme vagabonde est entrée dans sa tête. En outre, elle a la certitude que leurs destins sont désormais inéluctablement liés.
Et si Léa avait trouvé en elle une nouvelle amie ?
À moins qu’elle n’ait tout inventé.
Une histoire passionnante aux frontières du paranormal mêlant récit contemporain et récit historique, irradiant des couleurs lumineuses de l’Empire inca.
Bande dessinée en 121 planches.
Quipou : Le nom du One shot
Chez les Incas qui ignoraient l’écriture, le quipou était un faisceau de cordelettes pendues à une corde principale et marquées, à intervalles définis, par des nœuds.
Les combinaisons et les nœuds étaient dotés de significations précises et codées.
Ils transmettaient essentiellement des données démographiques et économiques mais peut-être aussi des faits historiques, des récits, des mythes, des chants et autres messages codés qui ne pouvaient être décryptés que par quelques initiés.
La transmission orale des codes du quipou se perd progressivement avec le déclin de l’Empire Inca.
Quipu en langage quechua signifie « nœud ».
Les premières planches
Quelques illus
Interview intégrale pour le magasine
« Planète Delcourt »
J’aime dessiner mais ce que j’aime plus encore c’est raconter mes histoires en images.
Alors, quand je commence à travailler sur un projet, avant d’élaborer un scénario, je note des idées, des lieux que j’ai envie de dessiner, des personnages dont j’ai envie de parler, et c’est en articulant tout cela que je construirai mon histoire.
La civilisation inca et l’image du Machu Picchu me fascinent depuis plus de 20 ans. Mais je n’osais pas aborder un sujet historique. Il m’aura fallu une collaboration avec Christian Jacq et le couple Charles pour oser franchir le pas en solitaire.
Léa, mon héroïne contemporaine a, comme il se doit, « une faiblesse pour laquelle on a de l’empathie ». Elle est aspi light. C’est à dire qu’elle a un cerveau hors norme qui lui donne d’immenses capacités mentales… et de gros soucis relationnels.
Intelligente et sans ami.
Les autistes Asperger m’ont toujours intéressé.
Comment lier la civilisation inca à une jeune fille Asperger d’aujourd’hui ?
Par le paranormal.
L’idée de la vie après la vie, de la survivance de la conscience, des âmes vagabondes ou de la réincarnation est aussi un sujet qui me passionne. J’avais trouvé mon lien. Mon héroïne se sentirait habitée par l’esprit errant d’une jeune inca qui lui demanderait de remplir une mission pour gagner sa liberté.
Reste le quipou , cet assemblage de cordes à nœuds qui sont des messages (les incas ignoraient l’écriture) que des coursiers se passaient de relais en relais pour informer l’empereur de telle récolte ou de tel événement. J’aimais l’idée et la mise en abîme de parler d’ un « livre » (le quipou) dans un « livre » (une BD).
Un peu à l’instar de Michel Strogoff, encore un personnage qui m’a marqué dans mon enfance, je voulais que ma jeune inca accompagne un messager, mais que ce soit elle qui porte le quipou.
Voilà en gros, les idées maîtresses qui furent à la base de mon histoire.